Pourquoi on reste accroché à ce qui nous détruit

Parce qu’on a confondu douleur et amour.

Parce qu’on a appris à mériter, à sauver, à réparer… au lieu d’apprendre à recevoir.

On s’accroche à ce qui nous détruit parce que c’est familier.

Parce que c’est dans ce chaos qu’on a construit nos repères.

Et quitte à souffrir, autant souffrir avec ce qu’on connaît.

On s’accroche aussi parce qu’on espère.

Que l’autre change.

Que ce ne soit qu’une phase.

Que ce qu’on ressent soit plus fort que ce qu’on subit.

Mais l’amour, le vrai, ne te fait pas douter de ta valeur.

Il ne te demande pas de disparaître pour exister.

Il ne t’éteint pas.

Rester n’est pas une preuve d’amour.

C’est souvent une peur.

Peur d’être seul.

Peur de faire face au vide.

Peur de ne pas être capable d’autre chose.

Mais à force de rester accroché à ce qui te détruit,

tu oublies que tu as le droit d’exister ailleurs que dans la survie.

Et un jour, tu réalises que partir, ce n’est pas abandonner l’autre.

C’est enfin cesser de t’abandonner toi.